les points faibles
Passons maintenant au sujet qui nous occupe aujourd’hui : les nouvelles recrues qui ne connaissent pas encore bien la constitution des chars et la disposition générale du blindage devraient commencer la leçon en s’attaquant aux bases étudiées dans le paragraphe Les chars et leurs points faibles avant de passer aux Points faibles à proprement parler. Ceux d’entre vous qui ont déjà de l’expérience sur le champ de bataille peuvent tout de suite aller lire la section concernant les Points faibles les plus communs où ils apprendront à identifier les zones à risques pour la plupart des blindés et à infliger des dégâts même aux machines théoriquement supérieures.
Si vous demandez à un profane à quoi il pense en entendant le mot « char », il vous répondra probablement « véhicule lourdement blindé », « forteresse mobile », « bunker d’acier » etc. Chacune de ces associations d’idées reflète l’impression générale que les chars sont durs, solides, des machines impénétrables quasiment irrésistibles lorsqu’ils se déplacent. C’est vrai jusqu’à un certain point, surtout du point de vue des unités d’infanterie uniquement équipées d’armes antipersonnelles. Cependant, il n’existe pas de véhicule 100 % inarrêtable, car même les chars ont leurs faiblesses.
En tant que véhicule d’assaut destiné à faire des percées dans les lignes de front, les chars exposent souvent leur partie avant ; il s’agit donc souvent de la partie où leur blindage est le plus épais, aussi bien sur la tourelle que sur le châssis. Leurs flancs et surtout leur partie arrière sont une toute autre histoire, par contre. Par conséquent, la méthode la plus facile pour endommager un char, surtout de la catégorie « lourds », est de l’attaquer sur ses flancs ou par l’arrière. Voici pourquoi :
Le célèbre blindage latéral espacé de l’IS-3
« Pas si impénétrable que ça, l’IS-3, finalement. »
Puisque nous avons abordé tous les côtés du char sauf un, il est désormais temps d’étudier l’avant. Comme nous l’avons déjà dit, c’est la partie la plus blindée pour la plupart des chars, surtout les chars lourds. Pour cette raison, engager l’ennemi en face à face peut se relever un défi difficile et une grande source de frustration, accompagnée du bruit des obus rebondissant sur son blindage les uns après les autres.
Cependant, gardez en tête qu’aucun blindage n’est impénétrable. En fait, même les plaques frontales ne sont pas uniformes sur toute leur surface et présentent des faiblesses à certains endroits plus fins et donc plus faciles à percer. On les appelle communément points faibles. Bien les connaître peut vous apporter un avantage certain en confrontation frontale et/ou vous permettre d’infliger des dégâts même si votre canon n’aurait théoriquement même pas été en mesure d’égratigner le blindage ennemi.
Vous trouverez ci-dessous une liste des points faibles les plus communs à la plupart des chars. Notez également que tirer dessus peut occasionner des dégâts supplémentaires sur un ou plusieurs éléments ou membres d’équipage. Bien entendu, cette liste n’est pas exhaustive. N’hésitez donc pas à tester par vous-même pour découvrir d’autres points intéressants sur les différents véhicules.
Les coupoles de tourelle / trappes :
Ces éléments sont situés en haut de la tourelle, généralement sur le côté. Les trappes sont utilisées à la fois comme des issues du véhicule pour l’équipage et comme des positions d’observation. Il est recommandé de les viser lorsque vous vous trouvez face à votre cible à distance réduite.
Effet secondaire possible lors d’un tir :viseurs d’observation endommagés (champ de vision réduit), membre d’équipage blessé (généralement le chef de char ou le chargeur).
La trappe de la mitrailleuse / la visière du pilote :
Généralement situés sur les plaques frontales supérieures, ces éléments sont relativement petits et donc difficiles à toucher. Dans certains cas toutefois, ils peuvent se révéler votre meilleure chance d’infliger des dégâts à votre cible, surtout si la partie inférieure du châssis est protégée.
Effet secondaire possible lors d’un tir :membre d’équipage blessé (généralement le tireur ou le pilote)
La roue de tension et le barbotin moteur :
Ce sont les grandes roues que vous pouvez voir de chaque côté du char, à l’avant et à l’arrière des chenilles. Leur tirer dessus est le meilleur moyen d’immobiliser votre adversaire. Pour maximiser les dégâts, tirez selon un certain angle afin que votre obus pénètre dans le châssis après avoir traversé ces roues.
Effet secondaire possible lors d’un tir :suspensions cassées (adversaire immobilisé)
Le point faible idéal à mi-distance. Il est généralement assez gros et donc plus facile à toucher que les autres points faibles. Par ailleurs, le cibler est particulièrement efficace lorsque vous affrontez des véhicules dotés d’une transmission montée à l’avant (particulièrement commune sur les chars allemands).
Effet secondaire possible lors d’un tir :moteur endommagé (vitesse, accélération et maniabilité réduites), râtelier de munitions endommagé (seulement sur certains véhicules)
Un point faible difficile à toucher en raison de sa petite taille et de son emplacement entre des surfaces inclinées du blindage frontal et le masque du canon. Par conséquent, vos obus risquent de ricocher plus souvent qu’ils ne percent. Si possible, visez plutôt d’autres points faibles.
Effet secondaire possible lors d’un tir : tourelle endommagée (compromettant la vitesse de rotation de la tourelle), membre d’équipage blessé (variable)